Sur le quai d'une gare, trois personnages, Jeff, Henri et Cloé attendent un train... Le temps de l'attente est aussi celui de la mise à nu : chacun se trouve dévoré par ses souvenirs, ses secrets et ses peurs. Le silence est insoutenable et l'innocence, thème central de la pièce s'impose tel un révélateur : "C'est un soleil au milieu de la pourriture". L'absence de scène ou d'acte permet à Philippe Beheydt d'instaurer une montée en force vers le drame final, progressive et implacable. "Le Quai", texte poétique où se mêlent tendresse et cruauté, se prête aussi bien au spectacle de la scène qu'au plaisir de la lecture.