Études et débats se multiplient pour tenter d’interpréter les mutations qui, en nos régions, affectent le religieux. L'objectif de la session théologique, organisée en 1987 par l’École des sciences philosophiques et religieuses des F.U.S.L., était d’offrir quelques orientations à la réflexion, en l’invitant à prendre en compte quelques enjeux majeurs du phénomène : l’élucidation des rapports complexes que le religieux entretient avec le lieu social ; la question du statut du sujet que la crise de ce lieu rend bien énigmatique ; l'exploration de quelques voies susceptibles de remettre en relation féconde, par la vigueur d’une décision, l’appui d’une mémoire et le risque d’une espérance. Cet objectif a commandé le style des interventions. Chaque exposé a l’allure d’un petit essai qui ramasse en une seule trajectoire une écoute de la situation, un moment d’élucidation et d'interprétation, et un engagement personnel, tantôt dans le registre philosophique, tantôt dans le registre spirituel et théologique. Enregistrant la fin de l’évidence sociale et culturelle du christianisme, les auteurs proposent une réaffirmation, mesurée et courageuse, d’une identité et d'une responsabilité propres.