Le temps de vie est la première richesse de chaque être humain. Or, en France, l’écart d’espérance de vie entre les plus démunis et les plus aisés atteint 13 ans... Cette inégalité de santé insupportable est la conséquence de toutes les autres inégalités : de pouvoir, d’éducation, d’habitat, de travail, de transport, de mode de vie.
Après la question civique qui mobilisa les énergies de la Révolution française à la fin du XIXe siècle, après la question sociale posée à l’ère industrielle, c’est désormais la question humaine qui doit dominer les choix de société. Ce n’est plus seulement le citoyen et le travailleur qui sont menacés dans leurs droits et leur avenir, mais l’être humain lui-même et sa vie sur terre.
C’est pourquoi il faut placer la santé, c’est-à-dire le bien-être physique, mental et social, au cœur du projet politique. En s’appuyant sur les trois fondements de la personne humaine, la biologie, l’écologie et la communication, cet essai formule des propositions précises pour un accès de chacun au bien-être dans trois domaines essentiels : l’habitat, le travail et la vie dans la cité.