La diffusion rapide du virus SARS-CoV2 nous a récemment rappelé la fonction protectrice de la frontière. Mais au-delà de cette situation pandémique, comment interpréter le retour des frontières constaté depuis quelques années ? Contrairement à ce que l'on croit souvent, cette réaffirmation des frontières, quand elles ne sont pas réduites à des murs mais envisagées en tant que limites, est une bonne nouvelle. Car une frontière a une histoire, c'est une institution issue de conflits et de traités, de négociations et de décisions. Abolir les frontières, c'est faire disparaître les États. Or, un monde sans frontières est un monde barbare, ce que l'horreur daechite nous avait rappelé.