Sade reste le loup du coin du bois littéraire, où se promènent de conserve les gens de goût et de raison. Issu du siècle des Lumières, le tendre marquis s'adresse pourtant aux femmes, dévoilant le grotesque du pouvoir masculin. Marie-Paule Farina ose, avec une grande érudition, comprendre et défendre le « rire de Sade », proche de celui de Rabelais.
Son interprétation joyeuse incite à relire le philosophe pornographe, suggérant aux contemporains une revigorante sadothérapie, égratignant au passage quelques commentateurs érudits, qui, au contraire du subtil Flaubert, n imaginaient pas rire avec Sade.