Et si la gestion mathématique du risque était un art plutôt qu'une science ?
Voilà une question atypique venant d'un scientifique. Mark Asch n'hésite
pas à interroger l'usage de l'outil mathématique que certains prétendent
tout puissant. Il le resitue là où son efficacité est avérée, tout en mettant
en évidence, dans certains domaines comme celui de l'économie,
le caractère virtuel de ces modèles mathématiques.
Dans une autre perspective, Alain Le Ninèze propose une déambulation
philosophique à sa façon, autour de deux personnages : Jacques et le
joueur de dés. À travers un dialogue en forme d'énigmes, il met en scène
cette angoissante incertitude qui régit l'existence humaine, et nous
rappelle cette pensée d'Épictète, «il faut avoir peur de la peur».
La rencontre entre le mathématicien et le philosophe fait apparaître de réelle
convergences fondées sur leur refus commun d'un «destin statistique».