Entre Charles VII et le dauphin Louis, c’est la guerre. Une guerre larvée, rampante, alimentée par une haine sans nom. Entourés de centaines d’espions, ils se promettent toujours une affection traîtresse, hypocrite. Tous les coups sont permis.
Dans cette cuve ardente où l’on brûle sur un claquement de doigts, Thomas, le barbier-chirurgien, s’est fourvoyé. Le pouvoir absolu piétinera-t-il sa famille ? La sorcellerie va-t-elle les détruire ou les aider ? C’est Gertrude, sa femme, qui prendra ce chemin à destination des enfers.
Thomas et Gertrude, tombés par hasard dans cette soupe méphistophélique, pourront-ils sauver leurs enfants, leurs biens, leur réputation, leur vie ? Ou se perdront-ils corps et biens, balayés par des nécessités qui les dépassent, effacés par le vent de l’Histoire ?
À travers le destin de ce couple dont on partage le quotidien, l’auteure nous initie à l’aspect intime de cette hostilité qui dura vingt-cinq ans entre Charles VII et son fils Louis, futur Louis XI. Elle y ajoute les prémices d’une sorcellerie qui a toujours eu droit de cité chez les grands de ce monde, aux recueils peu usités, mais totalement pérennes.
Dans ce roman encore une fois magnifiquement mené, Christine Machureau renoue avec le Moyen-Âge dans lequel elle nous avait plongés avec sa saga Mémoire froissée.