Après avoir passé de longues années entre l'Europe, l'Amérique et l'Afrique, Zakaria Moubarak se décide enfin à rentrer dans son village natal, au Mont-Liban. Quelques mois plus tard, on découvre son cadavre dans le vaste terrain en friche qu'il avait hérité de son arrière-grand-mère. Celle-ci avait émigré très jeune à New York, et réussi à amasser une grosse fortune. À son retour au pays, elle avait acheté ces terres, sur lesquelles semble planer une vague malédiction, et fait construire une belle villa dans les fondations de laquelle, selon la rumeur, serait caché un coffre rempli d'or.
L'enquête de police sur la mort de Zakaria se perd entre plusieurs pistes : a-t-il été assassiné par des descendants de l'ancien propriétaire, convaincus que ce dernier avait été floué dans la transaction ? Les tueurs seraient-ils plutôt les cousins de Zakaria, qui lui reprochaient de s'être emparé de leur part de l'héritage ? À moins que ce ne soit un règlement de comptes mafieux, Zakaria ayant rapporté de France un tableau subtilisé à l'une de ses nombreuses maîtresses.
Au fil de cette intrigue policière toujours plus élusive, Jabbour Douaihy dépeint, à petites touches aigres-douces, un village typique du Mont-Liban, profondément marqué par l'ancestral conflit confessionnel entre maronites et druzes, et port d'attache de nombreux émigrés enrichis dans le négoce et dont chacun se prend pour « le roi des Indes ».