Le roi, la cour, l'État
Comment l'exercice du pouvoir a-t-il évolué du temps de François Ier à celui de Louis XIII ? Comment le monarque a-t-il répondu aux défis posés par la rupture de l'unité religieuse et par l'essor du protestantisme ? Dans un contexte de crise multiple, le prince devait-il toujours se soumettre aux impératifs moraux traditionnels, ou pouvait-il se considérer investi par Dieu d'une autorité extraordinaire qui l'autorisait à recourir à des formes exceptionnelles de gouvernement ?
Pour répondre à ces questions, Nicolas Le Roux étudie les différentes conceptions du pouvoir qui avaient cours en ce temps de drames et de violences intenses que fut le XVIe siècle. Il analyse les conditions dans lesquelles le souverain exerçait sa fonction de chef d'État. Il retrace la genèse de la société de cour moderne, en étudiant le fonctionnement de la Maison du roi, les transformations des résidences princières et les mesures prises pour exalter la puissance du Prince. Il restitue la richesse et la signification des grandes cérémonies, des rituels religieux et des fêtes profanes qui rythmaient la vie des courtisans.
En cherchant à comprendre comment les monarques et les reines ont tenté de rétablir l'ordre public au moment du schisme religieux et des conflits fratricides qui ont déchiré le royaume, Nicolas Le Roux dévoile les motivations profondes de Catherine de Médicis et de ses fils, Charles IX et Henri III, qui voulurent reconstruire la paix, parfois par les armes, parfois par la tolérance. Il s'interroge enfin sur les conséquences de la crise de succession qui a mis fin à la dynastie des Valois et permis la victoire d'Henri IV et, avec lui,- celle de l'absolutisme.