Le proche et le lointain sont un même instant de l'écriture,
rien ne sépare un auteur d'un autre ou, du moins, par le
fil de l'écriture ils sont éternellement reliés.
C'est avec cette vision que Bruno Di Rosa, page 135,
reprend le fil du Roman de la Rose là où Guillaume de Lorris
l'avait laissé.
Le passage d'un auteur à l'autre se fait avec connivence et
sympathie et les huit cents ans qui les séparent ne sont
présents que dans la langue qui, elle, suit les courants et
les humeurs des gens.
L'amant aussi a un peu changé, il est sorti de la candeur de
l'enfance pour entrer dans la gaucherie de l'adolescence.