En ce début de XIXe siècle, l'espace littéraire s'est replié sur l'espace du dedans. La bibliographie de la France ou les souvenirs d'égotisme. Au fichier auteurs, une foule de Narcisses romanciers. Au fichier matières, les aventures de la singularité, la transparence intérieure - et l'obstacle. Quant au classement par genres, les voix narratives s'y harmonisent aux voix intérieures.
Miroir, mon beau miroir... Le roman, pourtant, n'est pas simple psyché, il se promène aussi le long des routes, de routes, où, justement, «les peuples commencent par la poésie et finissent par les romans» (Chateaubriand). D'où vient alors que depuis que «le roman de la Révolution est fini» (Napoléon), il n'y a plus - ou pas encore - de roman de l'énergie nationale possible ?
C'est l'objet de ce livre que la topologie de ce genre nouveau, qui se construit dans l'hybridation de la totalité des formes littéraires reçues, tendant ainsi à l'universel, par quoi il se déclare culturellement solidaire des objectifs affichés, dans le champ du social, par la Révolution.