«J'étais venue de Londres pour écrire un roman que je n'ai toujours
pas écrit. Il s'agissait d'un pays où arrivaient des immigrants
du monde entier. On aurait pu le mettre au beau milieu
de l'Antarctique, avec pour seuls ennemis des ours polaires et
des pingouins, ç'aurait tout de même été un endroit très difficile,
bourré de problèmes bien à lui (...)
Nous sommes rentrés à Tel Aviv. Tout avait l'air différent. Le vent
nocturne soufflait de la mer. Les gens marchaient dans les rues,
dans Ben-Yehouda, devant le Supersol, la synagogue, le café
Mapou, les bijoutiers, le stand de falafels, les kiosks - tout semblait
plus réel que jamais auparavant, plus compliqué, plus intéressant,
plus humain.»