Questions à l'auteur
Vincent Vivès : Pourquoi un roman sur la vie de Gabrielle d'Estrée ?
Alain Germain : Parce que sa vie est mal connue, que l'image qu'on se fait d'elle est fausse et que sa mort reste un mystère.
V.V. : Est-ce une biographie, un ouvrage historique ?
A.G. : Ni l'un ni l'autre, mais un peu des deux sous une forme romanesque. L'enquête se situe au XVIe siècle et nous éclaire sur les faits et gestes de Gabrielle d'Estrée en tentant de nous révéler sa personnalité. Mais j'ai surtout voulu aller plus loin et inventer ce que nous ignorions d'elle et de son entourage.
V.V. : Que diriez-vous de l'époque où elle a vécu ?
A.G. : Que c'est une époque terrible et fascinante. Nous sommes au lendemain des guerres de religion et le sang continue à couler abondamment. La mère de Gabrielle est sauvagement massacrée avec son amant. Henri IV sera poignardé quelques années plus tard par Ravaillac.
V.V. : Que pensez-vous de l'hypothèse selon laquelle Gabrielle a été empoisonnée ?
A.G. : Plusieurs pistes vont dans ce sens et laissent supposer le pire...
Le Sceau de la mort
L'histoire débute de nos jours au moment où le commissaire Legrand et le docteur Hauterive assistent à la levée du corps de Gabrielle d'Estrée, favorite d'Henri IV, et se termine avec les résultats des analyses scientifiques pratiquées sur les restes de son squelette. Entre ces deux épisodes contemporains qui encadrent l'action, ce sont les dernières semaines de celle que l'on nommait « la putain du roi » qui sont retracées. Ses angoisses, ses interrogations, ses soupçons. À la veille de monter sur le trône de France et de Navarre, enceinte d'un quatrième enfant, se sachant menacée, ne pouvant plus accorder sa confiance à personne, elle tentera, seule, de déjouer les plans macabres de ses nombreux ennemis...