Le sens caché des rites mortuaires
La vie ? La mort ? Deux portes qui restent mystérieuses et que la science ne parvient toujours pas à ouvrir. Principalement nous, Occidentaux, nous craignons la mort qui demeure à nos yeux mystère impénétrable ; notre imaginaire ne parvient pas à créer une image cohérente d'un monde de l'au-delà, et cet inconnu nous hante. Pourquoi être né, avoir oeuvré en nous rapprochant inexorablement d'un moment fatal dont nous ne connaissons même pas l'échéance ?
L'archéologie, les Traditions de toutes les civilisations, les mythes, l'histoire et les rites funéraires sous diverses latitudes témoignent que, dès le paléolithique inférieur, les hommes rendaient un fervent hommage à leurs morts et songeaient à une survie, à un au-delà. Rechercher le sens de ces croyances dans toutes les civilisations et religions, déterminer leur évolution et voir comment la crainte de la mort s'est plus particulièrement instaurée dans nos sociétés industrielles, tel est le fil conducteur de cet ouvrage. Du culte du corps dans la pensée ancestrale jusqu'au culte de l'âme, en passant par la « mort initiatique », la résurrection et la réincarnation, l'accompagnement à la mort, les monuments funéraires et les moeurs et rites des sociétés traditionnelles... c'est là une vaste étude sociologique, historique et spirituelle levant pour nous un coin du voile de l'après-vie.
Ce passage de la vie à la mort, cet accès à un autre monde, marque la sensibilité de l'homme qui veut préparer sa future existence en transcendant sa nature terrestre. L'éclosion des rites religieux axés sur la pensée spirituelle et certaines valeurs magiques conduit au thème éternel de « mort et résurrection » qui figure dans toutes les sociétés initiatiques, avec l'espoir d'atteindre un stade supérieur à celui que nous quittons, car nous ne sommes qu'un instant de l'éternelle vie.