Dans l'espoir d'une légèreté promise par Nietzsche dans Le gai savoir, voici proposée une âpre randonnée périlleuse. Elle est censée s'accrocher - en « cordées » successives menées par nombre de « Guides », de compagnons autorisés - aux pentes des amas inouïs de significations et de sens, charriés de détritus infâmes, par l'humanité dans son évolution bergsonienne créatrice et ses alliances anciennes ou nouvelle (Ilya Prigogine).
Certes, l'oeuvre humaine a couvert d'un « voile » de sens et de lois, la vie et l'univers même. Les ourlant de paradoxes. Pour certains penseurs, notamment Jacques Monod, il n'y aurait aucune chance de faire progresser de l'humanitude ou l'hominescence (Michel Serres) vers l'unification d'un sens ultime.
Pourtant, pressée par l'accélération technoscientifique, une Noogénèse s'ouvre chaque jour davantage, aspirant modélisations et sens antagonistes combinés en dialogiques (Edgar Morin). Un aboutissement signifiant et suprême peut être librement auguré pour l'humanité et le cosmos, « non-séparables ». Le sens du sens...