Dès sa première parution en 1795, Das Märchen, « le Conte », souvent nommé Conte du Serpent vert, a suscité de nombreux commentaires et interprétations. Courte mais d'une densité rare, l'oeuvre, en effet, intrigue. Loin d'être une simple histoire pour enfants, elle recèle une pluralité de sens et de niveaux d'interprétation parmi lesquels l'alchimie et la Franc-Maçonnerie occupent une place importante. Quête de l'origine, temps sacré du rituel, chaîne d'union, sacrifice, renaissance, reconstitution du couple vénérable, accomplissement du Grand Oeuvre, sont quelques-uns des thèmes abordés dans cette polyphonie harmonique qui se lit comme l'on écoute une oeuvre musicale : en se laissant pénétrer par sa beauté. On ne lit pas « le Conte », on s'en imprègne et le sens, ou plutôt les sens, petit à petit, s'en dégagent.