Rock, architecture déconstructiviste, science-fiction,
drogues, cyberpunk, etc. forment ici la trajectoire d'une
pensée neuve associant l'analyse philosophique la plus
fine à l'observation érotique la plus crue dans ce qu'il
y a lieu d'appeler une véritable philosophia sexualis.
Quels liens établir entre le sentiment esthétique et
le désir sexuel ? Entre la spéculation théorique et les
aventures de la libido ? À cette question elle-même peu
orthodoxe, Mario Perniola répond d'une façon qui ne
l'est pas davantage, renouvelant du tout au tout la
vieille opposition du sujet et de l'objet ; il s'agit, dit-il,
d'amener l'individu à l'état de «chose sentante».
Seul un tel état est susceptible de faire naître à un
nouveau rapport sexuel. Un rapport affranchi de
l'économie orgasmique au profit d'une sexualité
«neutre et inorganique».