Le point de vue des éditeurs
Forêts, landes, marécages et montagnes, racontés par Kerstin Ekman dans Le Signe de Jadis, sont peuplés de présences, d'êtres, dont l'un se trouve impliqué dans un conflit opposant les clans invoquant l'Ours et la Louve. L'antagonisme a des racines historiques très anciennes. La paix, l'harmonie pourraient être rétablies si l'on savait retrouver le signe de Jadis.
Obligé, à la suite de diverses péripéties, de rallier les Loups, le héros tombe amoureux de Sjorhpa, appartenant à la faction ennemie. S'ensuit une fuite des deux amants par forêts et rivières. A leur manière, tous deux sont des fondateurs, des décrypteurs percevant les beautés, les dangers et les lois immémoriales d'une Nature dans laquelle ils évoluent, ni hommes ni animaux, en symbiose avec les oiseaux, les arbres et les eaux, aussi menacés qu'un insecte ou une musaraigne.
Récit métaphorique prônant la naïveté dans une société qui l'écrase, message appelant au retour à la Nature et à la simplicité, superbe histoire de forêts et d'êtres qui y vivent et s'y cachent, loin de nos fonctionnements humains, Le Signe de Jadis s'apparente aux textes d'auteurs nordiques dont la Nature est la principale préoccupation, des sagas islandaises au voyage de Nils Holgersson.