Mineurs, métallurgistes et ouvrières de la passementerie peuplent, pendant plus d'un siècle, le quartier stéphanois du Soleil. Les histoires individuelles et familiales, et la mémoire ouvrière montrent pourtant que l'homogénéité sociale n'est qu'apparente. La réalité et les images du travail et des métiers changent, de même que les courants migratoires. Les manières de vivre et d'habiter, les rapports hommes/femmes, les clivages religieux et politiques évoluent plus ou moins rapidement, mais de manière perceptible. C'est le changement social et culturel de tout le bassin industriel de Saint-Etienne qui se lit en filigrane dans cette étude d'histoire urbaine et de la mobilité sociale.