Quelques figures d'aïeules apparaissent dans les rares vestiges d'une littérature généalogique qui s'est épanouie en France à la fin du XIIe siècle. Fugitives, indécises, ces silhouettes féminines laissent cependant entrevoir comment les dames, les épouses des seigneurs, menaient en ce temps leur vie.
Chevaliers ou prêtres, leurs descendants se plaisaient à les imaginer dociles, soumises, honorées moins pour leurs propres mérites que pour la gloire de leur mari et des fils qu'elles avaient mis au monde. De fait, elles régnaient sur l'intérieur de la maison et celles, nombreuses, qui, enfin libres, survivaient à leur époux devenaient véritablement dominantes.
G.D.