Le Caire, 1799. Le Général Bonaparte entame une campagne d'Égypte qui fera de lui Napoléon. Cependant, dans la nuit du 3 au 4 janvier 1799, à peine six mois après la prise du Caire par Napoléon Bonaparte, quelques soldats de l'armée française reconnaissent avoir assassiné trois Égyptiennes dans des conditions obscures.
Bonaparte, tiraillé entre sa volonté d'infliger à ses soldats une punition à la hauteur du crime mais surtout, confirmant sa politique de respect de l'Islam ; et la pression de ses généraux de ne pas exécuter les soldats pour ne pas susciter mouvement de colère au sein de l'armée devait se prononcer rapidement pour ne pas laisser des rumeurs de partialité circuler dans la population. Avant de prendre une décision, Bonaparte convoque les deux plus illustres de ses généraux, Kléber et Menou. La réunion à huis clos eut lieu à la mythique citadelle de Saladin sur les hauteurs de la capitale égyptienne.
Ahmed Youssef tisse ici un dialogue grave entre ces trois généraux aux tempéraments diamétralement opposés, aux aspirations contradictoires et, surtout, aux conceptions différentes de l'Orient et de l'Islam. Un dialogue qui, malgré la sensible question des musulmanes assassinées, n'est pas dépourvu de drôlerie, d'ironie, et d'étrange art de la repartie entre ces trois fils des Lumières. À la sortie de ce huis clos Bonaparte annonce une décision inattendue.
Ahmed Youssef est un célèbre écrivain et auteurs de plusieurs ouvrages de référence sur la question de la campagne d'Égypte dont "Bonaparte et Mahomet" et "Le Capitaine Bouchard, cet inconnu qui a découvert la pierre de Rosette". Il a également traduit vers l'arabe la monumentale Correspondance de Bonaparte en Egypte. Il est aujourd'hui membre du conseil d'administration de l'Institut d'Égypte.