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Le roman-journal Le sursis n’est pas pour les chiens est le troisième et dernier de la trilogie ouverte par Le journal d’un salaud et poursuivie par La culbute. Comme chacun de ces deux livres, il a dans le même temps son unité autonome et il se lit isolément. Le personnage principal des trois romans, celui qui tient le journal, est le même, seulement il est saisi à des périodes bien différentes de sa vie et de l’histoire de France. Georges Renaut, qui ayant achevé ses années de prison vit à Paris sous un pseudonyme, a pris de l’âge. Confronté aux « événements » d’un Mai 68 que, dans sa haine de toute société, il a senti approcher avec fièvre, il réagit d’abord selon ses anciens démons : il s’efforce d’ajouter au désordre et de pervertir ceux qu’il touche. Mais les rouages sont brisés. Deux jeunes filles, une qui joue les rouées, une autre qui est sagesse et pitié, provoquent chacune à sa manière une crise de conscience. Un dégoût survient. L’idée de la transcendance hante le personnage. Une course de vitesse s’engage entre les forces qui le poussent à se détruire et celles qui l’inclinent à s’accepter et à se renouveler. Le livre s’achève sur un point d’interrogation. Georges Renaut a décidé de se tuer, mais l’on ignore s’il a exécuté son dessein ou s’il court encore. Le monde continue. La lutte avec l’ange reprend.