Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l'égoïsme et l'arrogance d'êtres supérieurs convaincus d'être «maîtres d'eux-mêmes comme de l'univers».
Et pourtant, les signes annonciateurs du naufrage s'accumulent: dérèglements climatiques en série, pollution omniprésente, extinction exponentielle d'espèces animales et végétales, pillage anarchique des ressources, multiplication des crises sanitaires. Nous nous comportons comme si nous étions seuls au monde et la dernière génération d'hommes à occuper cette Terre: après nous, le déluge...
Nicolas Hulot a parcouru notre planète sous toutes les latitudes. Nul ne le sait mieux que lui: c'est un espace exigu, aux équilibres précaires. Ce livre est un ultime cri d'alerte avant de céder au désespoir: si nous tous, riches comme pauvres, ne modifions pas immédiatement notre comportement pour faire «mieux avec moins» et mettre l'écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons ensemble.
Nous devons être solidaires du vivant comme du futur: cet avertissement, Nicolas Hulot s'en est fait le messager passionné et infatigable, du sommet de Johannesburg à l'école de son village, des lambris dorés de l'Élysée aux exploitations agricoles de Bretagne et de Lorraine. «Je ne suis pas né écologiste, nous dit-il, je le suis devenu.» Et nous aussi nous pouvons, nous devons le devenir.
Le Syndrome du Titanic est un livre essentiel, à lire d'urgence. Avec Nicolas Hulot, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas.