On peut dire du Talmud qu'il est
l'encyclopédie du judaïsme, rédigée
parallèlement en Erets-Israël et en
Babylonie, principaux centres des études
rabbiniques entre le Ier et le Ve siècle.
Cette oeuvre (plus de 5000 in-quarto
pour le seul Talmud de Babylone) est le
lieu des débats entre ces géants de l'esprit
passionnés par le raisonnement logique,
les anciens maîtres des Zougot, puis des
tanaïm, auteurs de la Michna et des
baraïtot. Ces premiers énoncés de la
«Tora orale» (- 200 à + 200) seront
passés au crible des souvenirs, des
traditions, des controverses, de la
cohérence intellectuelle et historique dans
les yechivot de Babylonie et d'Erets-Israël.
Là, dominaient les amoraïm, auteurs de la
Guemara, experts en raisonnement, ivres
de morale, de piété et d'espérance qui,
jusqu'au Ve siècle en Babylonie (le
Talmud de Jérusalem sera achevé plus tôt
et à la hâte en raison des circonstances
historiques), vont fixer les grands
principes et les détails des lois.
Le Talmud reste, par excellence,
l'ouvrage de référence du judaïsme
rabbinique dont les pages ne cessent d'être
lues, scrutées, commentées en des milliers
de centres d'études à travers le monde.
L'Institut israélien des Publications
talmudiques a entrepris la diffusion du
Talmud dans une édition bilingue.
Enrichie de nombreux commentaires et
notes, elle comporte une traduction
française qui permet, même au débutant,
de pénétrer les arcanes du Talmud.
Outil indispensable de découverte et
d'approfondissement des connaissances
juives, l'édition du Talmud en français est
dirigée par le rabbin Adin Steinsaltz.