Versailles, Paris : deux mondes opposés qui ne peuvent
vivre l'un sans l'autre. Versailles, résidence du roi, séjour de la
Cour, est le lieu du pouvoir, de l'intrigue, de l'élégance et de
toutes les convoitises, mais Paris, centre de l'Europe, rayonne
d'une vie intellectuelle et artistique brillante.
Dans cette chronique détaillée au jour le jour, et parfois
heure par heure, qui commence à la mort de Louis XIV (1715)
et prend fin au milieu du siècle, Evelyne Lever nous entraîne dans
un va-et-vient riche d'anecdotes du château à la capitale : de la
galerie des Glaces et des petits appartements de Louis XV
jusqu'aux ateliers des artisans en passant par les hôtels aristocratiques,
les églises, les salons littéraires, les jardins, les théâtres.
On participe ainsi aux fêtes, on voit les curieux s'amasser pour
assister à l'exécution de Cartouche ou pour acclamer le roi
surnommé le Bien-Aimé ; on se promène dans les quartiers de
la capitale, mais on découvre aussi secrets d'alcôve et de famille,
complots et scandales. L'auteur brosse avec talent des portraits
du souverain, de sa famille, des courtisans, des philosophes, des
artistes et aussi du petit peuple parisien. Elle dénoue les intrigues
de la Cour où le sexe se mêle à la politique, elle raconte les crises
financières, expose les grandes orientations politiques du règne,
écoute les revendications populaires.
C'est tout un monde qui s'anime et découvre, sous l'influence
des philosophes, qu'il a droit au bonheur.