Versailles, Paris : deux mondes opposés qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Versailles, résidence du roi, séjour de la cour, est le lieu du pouvoir, de l’intrigue, de l’élégance et de toutes les convoitises, mais Paris, centre de l’Europe, rayonne d’une vie intellectuelle et artistique brillante.
Dans cette chronique détaillée au jour le jour, et parfois heure par heure, qui commence à la mort de Louis XIV (1715) et prend fin au milieu du siècle, Evelyne Lever nous entraîne dans un va-et-vient riche d’anecdotes du château à la capitale : de la galerie des Glaces et des petits appartements de Louis XV jusqu’aux ateliers des artisans en passant par les hôtels aristocratiques, les églises, les salons littéraires, les jardins, les théâtres. On participe ainsi aux fêtes, on voit les curieux s’amasser pour assister à l’exécution de Cartouche ou pour acclamer le roi surnommé le Bien-Aimé ; on se promène dans les quartiers de la capitale, mais on découvre aussi secrets d’alcôve et de famille, complots et scandales. L’auteur brosse avec talent des portraits du souverain, de sa famille, des courtisans, des philosophes, des artistes et aussi du petit peuple parisien. Elle dénoue les intrigues de la cour où le sexe se mêle à la politique, elle raconte les crises financières, expose les grandes orientations politiques du règne, écoute les revendications populaires.
C’est tout un monde qui s’anime et découvre, sous l’influence des philosophes, qu’il a droit au bonheur.
Historienne, chercheur au CNRS, Evelyne Lever a publié chez Fayard Louis XVI (1985), Louis XVIII (1988), Marie-Antoinette (1991), Philippe-Égalité (1996), L’Affaire du collier (2004), C’était Marie-Antoinette (2006).