Le théorème d'Almodovar
« Alors, cet oeil merveilleusement unique, ce cyclope sans coeur, que voit-il ? Il voit Antoni Casas Ros assis dans un fauteuil devant sa baie vitrée. Moi, je regarde la mer et le ciel, lui il me voit en train de regarder. Il ne cherche pas à s'accrocher à du connu. Il ne glose pas sur la petite dune qui au milieu du visage fait office de nez. Il ne remarque pas que les narines sont outrageusement importantes, on dirait des raisins de Corinthe oubliés dans l'eau tiède. Non. Cet oeil voit. »
Défiguré à la suite d'un accident, le narrateur émerge lentement de sa solitude et explore le monde duquel il s'était retiré. Le double regard, celui, distant, d'Almodovar qui le filme et celui, passionné, d'un transsexuel, lui fait comprendre peu à peu qu'il y a une fête au centre du vide.
Les faits décrits dans ce roman sont purement imaginaires, notamment la relation entre le héros et Pedro Almodovar.