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« Je suis ton ticket de caisse. Garde-moi », lisait-on sur les reçus des magasins IKEA. Si cette formule fait appel à une espèce de complicité, voire intimité entre vendeur et client, elle s’inspire sans doute du premier chapitre d’Alice aux pays des merveilles, où Alice trouve la célèbre bouteille marquée « DRINK ME ». Voilà un clin d’oeil au père d’Alice, Henry Liddell, l’un des auteurs du Liddell-Scott-Jones, A Greek-English Lexicon (1843), car les premières inscriptions grecques partagent souvent avec l’étiquette de la bouteille leur mode d’énonciation : ce sont les inscriptions sur des objets qu’on a longuement désignés par l’expression « objets parlants », — uniquement à cause de leur emploi de la première personne « je ». Le livre de Svenbro revient à ce « je écrit » et à la critique de sa désignation trompeuse, rouvrant le débat opposant jadis Derrida à Husserl. En guise de point de départ, il étudie les verbes grecs signifiant « lire », qui s’avèrent cependant porteurs d’implications étrangères à nous Modernes par leur enracinement dans une situation de lecture profondément autre, qualifiable de « distribution orale (aurale) » destinée aux auditeurs du texte. Pour notre plus grand étonnement, nous qui sommes habitués à la lecture silencieuse, la lecture à voix haute devient ici la clé pour l’interprétation d’une série d’allégories de la lecture telles que le voyage linéaire en char, le viol du lecteur-éromène par le scripteuréraste, la statuette de bronze, le « remède pour la tête » dans le Charmide et la cigale très « vocale » libérée de la toile d’araignée du texte par le lecteur… Ces développements aboutissent à la nette distinction lexicale entre grammata et stoikheia, maintenue par les Grecs pendant un millénaire mais négligée par les Modernes qui préfèrent traduire indistinctement ces deux termes par « lettres », neutralisant par-là l’originalité du lire des Anciens.