La période concernée par ce deuxième volume correspond à l'emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s'impose alors avec une telle force qu'il ne saurait être véritablement contesté.
La multiplication des lieux de l'entre-soi masculin - le collège, le pensionnat, le séminaire, le caveau de la société chantante, le bordel, la salle de garde, la salle d'armes, le fumoir, nombre d'ateliers et de cabarets, en attendant la réunion politique et la société de chasse - constituent autant de théâtres de l'inculcation et de l'épanouissement des traits qui dessinent la figure de l'homme viril.
Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort - mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d'épuisement de l'homme par la femme -, ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde.