Si l'on a beaucoup évoqué et débattu des
relations entre le Vatican avec l'Allemagne nazie
ou l'Italie fasciste, on connaît moins en revanche
les liens de celui-ci avec le régime japonais au
cours de la Seconde Guerre mondiale. C'est donc
un aspect peu connu mais tout à fait intéressant
et problématique de l'histoire de l'Église au
XXe siècle qui se trouve développé ici. Au cours
de cette période, Mgr Marella est envoyé comme
nonce au Japon, empire alors sous la domination
d'un régime autoritaire, voire fascisant. Dés lors,
deux problèmes majeurs se posent à lui. Quelles
peuvent être les relations du Saint-Siège avec un
régime de ce type, allié aux puissances de l'Axe ?
Comment l'Église et le Vatican doivent-ils se
situer par rapport à ce type d'État ? Seconde
difficulté, comment établir aussi des relations
avec un régime soumis à un rite religieux d'État
particulier, le shinto ? N'est-ce pas revenir à la
fameuse querelle des rites chinois posées par les
jésuites quelques décennies plus tôt ?
Un tableau historique très fouillé que propose
ici Régis Ladous.