«Dans les romans et les nouvelles de Vesaas, la mort, le
plus souvent violente, ou la folie furieuse surgissent sans
prévenir au détour d'un chemin. Contraste saisissant : l'auteur
nous promène dans des décors de rêve ou de labeur
tranquille, entre des gaillards solides et des petites filles
modèles, avant de nous faire entrevoir quelques-unes des
plus sombres virtualités de l'homme. Le diable rôde jusque
sous la magnifique lumière boréale, semble vouloir nous
dire Vesaas, et, s'ils n'y prennent garde, les hommes dégringolent
dans les gouffres qui s'ouvrent en eux. Entre-temps,
la paisible chronique paysanne que nous croyions lire est
devenue littérature de l'abîme. [...]
»Dans Le Vent du nord, qui obtint le Prix Venise en
1952, on retrouve tout l'art et la manière du Vesaas de la
maturité. C'est-à-dire un parfait équilibre entre réalisme,
symbolisme et fantastique, sobriété et lyrisme, espoir et
pessimisme.»
Extrait de la préface de Jean-René van der plaetsen.