Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Joséphin Péladan, préface de Jules Barbey d'Aurevilly. "En peignant la décadence de la race latine avec ce pinceau sombrement éclatant et cruellement impartial qui est le sien, M. Péladan a pris la société par en haut, parce que c'est par là qu'elle meurt. Parce que toutes les décadences commencent par la tête des nations et que les peuples, fussent-ils composés de tous les Spartacus révoltés, ne sont jamais, même après leur triomphe, que ses esclaves. Les démocrates qui vont lire le livre de Joséphin Péladan ne lui pardonneront pas d'avoir choisi pour héroïne de son roman une princesse d'Este et d'avoir groupé toute la haute société de France et d'Italie autour de cette femme qui a tous les vices de sa race et qui, de plus, en a l'orgueil. Depuis que les goujats veulent devenir les maîtres du monde, ils veulent être aussi les maîtres des livres qu'on écrit et y tenir la première place. Ils veulent des flatteurs d'"Assommoir" et ils ne comprendront jamais que l'intérêt d'un roman, fût-ce le "Vice suprême", puisse s'attacher à des races faites pour commander, comme eux sont faits pour obéir." — Jules Barbey d'Aurevilly.