Le Violon d'or
Lorsque Juliette, l'institutrice du village, découvre en Nathalie un talent exceptionnel pour le violon, elle décide de tout mettre en oeuvre pour convaincre son père, agriculteur et veuf, de lui offrir des études de musique. Leur rencontre s'annonce comme un véritable coup de foudre ; cette belle idylle résistera-t-elle aux non-dits et aux secrets familiaux ?
« Tu sais, il est des blessures qu'il ne faut pas rouvrir. »
Philippe ne s'est pas trompé. La fillette ne les attend pas, ne s'en soucie pas, se tient tout entière immergée dans sa musique. Sa maîtresse et son père s'approchent et alors elle remarque leur présence. Lui se courbe jusqu'à ce que sa bouche soit à la hauteur de l'oreille de sa fille :
- Nous t'écoutions d'en bas : comme tu joues bien ! Je suis fier de toi.
- Il est tard, lui dit Juliette. Si tu le veux, arrête-toi. Ton père va nous ramener.
Nathalie repère le nous, s'étonne :
- Vous venez avec nous, mademoiselle ?
- Oui. Ta mamie m'invite. Je crois qu'elle aura quelque chose à te dire.