La collection «Le vocabulaire de ...» présente les principaux termes dans lesquels s'exprime chaque philosophe, selon un ordre alphabétique, en partant du principe qu'un philosophe n'est intelligible que dans sa langue, dans son vocabulaire propre ou dans le vocabulaire commun qu'il s'approprie.
L'approche de chaque notion comporte trois niveaux qui sont signalés dans le texte par des astérisques (*) : la définition de base, accessible à un étudiant débutant ; l'approche scientifique, s'adressant à l'étudiant confirmé, et ce jusqu'à l'Agrégation ; et enfin, une approche plus libre, permettant une interprétation plus large, comme par exemple la résonance de la notion au sein du système.
Chacun des volumes de la collection «Le vocabulaire de...» devrait constituer une voie d'accès privilégiée à la lecture et à l'intelligence d'un système philosophique.
Si Malraux n'est pas un philosophe, il y a bien - et les textes de Merleau-Ponty ou de Blanchot ne laissent à cet égard aucun doute - une philosophie de l'art d'André Malraux. Il a souvent affirmé que celle-ci n'était ni une esthétique, ni une histoire de l'art. Cette réflexion sur la création artistique, qui entre en résonance avec Kant ou Hegel, mais aussi, et de manière plus inattendue, avec le dernier Benjamin, n'aboutit pas à un système, mais à un questionnement : «Peu importe qu'on accepte mes réponses, si on ne peut ignorer mes questions». écrivait-il dans La Tête d'Obsidienne. Encore faut-il bien comprendre ces questions. On a donc essayé ici de relever ce vocabulaire dont a usé Malraux dans ses écrits sur l'art - qui constituent la part tout à la fois la plus philosophique et la plus méconnue de son œuvre.