« J'ai un dictionnaire tout à part moi ». On « passe le temps » quand il est mauvais, voire on le « court », on le « reste », « s'y tient » ou « s'y rassoit » quand il est bon, et selon l'humeur on le « coule », « échappe », « gauchit », « ignore » ou « fuit ». Diversité de la palette, richesse de la tablature. Les notations sont parfois de terroir, quand on se fait une « galimafrée » de ces « patissages » ou de ces « farcissures » que sont nos jeux d'écriture, ou que plus modestement on « connille » en son terrier. Tout y passe : « le jargon de nos chasses et celui de nos guerres... généraux terrain à emprunter ». Il est alors « assez d'étoffe en notre langage », pour que l'on n'ait à craindre de le voir « succomber à une puissante conception » ; si c'était le cas, il n'y faudrait que de la façon », ce travail de « jardinage » qui sait comment « transplanter » les mots en un nouveau « solage », le travail même des Essais, dont ce Vocabulaire voudrait, de semis en repiquages successifs, distinguer les opérations.