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Plus abstentionniste, plus conservateur, moins régionaliste. Tel est le portrait qui ressort de l'analyse des dernières élections au Parlement européen des vingt-cinq pays de l’Union en juin 2004. On ne peut plus aujourd'hui parler de « déficit démocratique » de l'Europe. Sa construction politique est prise en charge par les électeurs. Pour la sixième fois, le Parlement européen est issu d'une élection au suffrage universel direct, tandis que les référendums se succèdent. Un vote européen se fait jour, plus abstentionniste, plus conservateur, moins régionaliste. Mettre en lumière les tendances issues des dernières élections au Parlement européen des vingt-cinq pays de l'Union en juin 2004, mesurer l'impact des nouveaux entrants, le nouvel équilibre des forces et des alliances au sein du Parlement européen paraît d'autant plus essentiel que les conséquences des « non » français et néerlandais semblent impossibles à prévoir. Enfin, Pascal Perrineau livre ses premières analyses du « non » français. Trois variables nationales annonçaient ce « non » : un gouvernement national impopulaire, un pessimisme économique et social et un sentiment avéré de craintes vis-à-vis de l'autre. L'issue du 29 mai 2005 ne pouvait qu'être négative. Sur aucun de ces trois « fondamentaux », la France ou les Pays-Bas n'étaient en position pour que le « oui » l'emporte, à la différence de l'Espagne dont le vote est resté européen, hors des considérations purement nationales et des inquiétudes qui taraudent le corps électoral français.
Ont contribué à cet ouvrage : Pascal Perrineau, Laurent de Boissieu, Daniel Boy, Jean Chiche, Gabriel Colomé, Jacques Gerstlé, Gérard Grunberg, David Hanley, Derek Hearl, Michael Minkenberg, Gerassimos Moschonas, Anne Muxel, Laure Neumayer, Lieven De Winter.