Depuis le jour où j'ai rencontré le curé de Bovernier jusqu'à celui de Ferpècle où je quittais les derniers aubergistes montagnards, lentement, je me suis aperçu que j'étais amoureux du voyage dont j'ai tenté de raconter les moments les plus ordinaires avec gaucherie répétitive et presque ridicule d'un amant distrait par sa propre passion.
Chez les authentiques écrivains, l'amour de son propre pays passe par une critique sans concessions. Telle est la démarche de Raymond Farquet qui aime son Valais jusqu'à la lie, d'ailleurs le Voyage amoureux témoigne de cet amour tendre et féroce. Ses coups de griffes ressemblent à ceux du lynx et sa tendresse aussi.