Le "Voyage" que nous propose Bruno-Jean Villard ressemble bien à une fable en
musique puisque l'épilogue (la morale) place tous les jeunes protagonistes devant
une évidence : demain ressemblera à ce que tous les hommes en feront !
L'histoire
Deux adolescents, Téo et Noélia, sont inquiets en constatant l'état du monde et l'avenir
qui leur est réservé. À la radio comme à la télévision, on ne parle que de catastrophes,
de guerres, de pollution, de réchauffement climatique... pas de quoi
s'enthousiasmer en ce début de XXIe siècle ! Avec leurs amis ils s'interrogent sur la
façon dont on pouvait vivre mille ans auparavant et comment on pourra vivre plus
tard, dans mille ans. C'est alors qu'intervient un personnage allégorique aux pouvoirs
insondables : le Temps incarné par un informaticien surdoué qui va donner corps au
rêve des enfants. Ainsi (acte II), se retrouvent-ils en plein Moyen Âge confrontés aux
alchimistes, sorciers, magiciens ou prédicateurs de tous genres mais aussi à des
conditions de vie et une perception du temps très différentes de celle qu'ils redécouvrent
à leur retour au XXIe siècle. À l'acte III l'aventure se poursuit par un voyage
dans le quatrième millénaire. Pris en charge par Ironie, une "indigène", ils découvrent
avec horreur un monde aseptisé où tout est standardisé. Même les hommes ont uniformisé
leurs allures, leurs comportements et leurs modes de pensée pour devenir
des clones en tous points semblables... Comment croire en un tel avenir ?
Pourtant cette "fable" s'achève sur une note d'optimisme lorsque tous les enfants
prennent conscience que, finalement, ce sont eux et eux seuls qui peuvent décider
de leur futur. Dès lors parler de l'avenir, de développement durable, de sauvegarde
de l'environnement prend un sens. Telle est la morale du spectacle conçu !