Isabelle Trent, devenue célèbre, n’en a pas fini de déplaire à la bonne société du Scirland (qui doit beaucoup à l’Angleterre victorienne).
Notre impétueuse naturaliste, après avoir transformé sa demeure en une sorte d’université pour jeunes femmes désireuses de s’instruire, entreprend de monter une expédition afin d’étudier les dragons du monde entier et, l’espère-t-elle, révolutionner leur taxonomie. Comble d’inconvenance, cette fois, Jake, le fils d’Isabelle et de son défunt mari, est du voyage.
Le voilier Basilic débute son périple dans le Grand Nord où Isabelle étudie (en pantalon) les serpents de mer, puis passe par un pays qui serait peut-être le Mexique, se fait chasser du Yélang et visite enfin les îles volcaniques de l’hémisphère Sud, où elle en apprend davantage sur la civilisation des Draconiens qui ont dominé le monde dans l’antiquité.
Au cours de ce voyage, le lecteur est aussi témoin d’une nouvelle étape de la vie sentimentale d’Isabelle ; quant à la présence de son fils, elle donne lieu à moult touches ironiques et tendres, car elle découvre que Jake ne s’intéresse qu’à une chose : la mer et tout ce qui s’en rapproche – mais pas aux dragons.
Le titre du livre rappelle Le Voyage du Beagle, de Charles Darwin, soulignant ce fait rare d’un livre de fantasy qui célèbre la science et son élaboration patiente par des gens qui ont soif de connaissance.
« Cette série, écrite à la manière des mémoires et des récits des naturalistes du XIXe siècle, est un bijou d’humour pince-sans-rire, qui démontre la culture de Marie Brennan et sa familiarité – étant elle-même spécialisée en archéologie, anthropologie et folklore – avec le style de l’époque. » Jean-Luc Rivera, actusf.com