Le voyage sans retour d'Aimé Bonpland explorateur rochelais
« On ressuscite Aimé Bonpland, encore une fois. Mais c'est lui-même qui pour la première fois se donne à lire. Ce récit à la première personne constitue non seulement un hommage romanesque original, mais confère aussi au personnage une liberté qui manquait à la littérature du genre. De ce genre on pourrait dire qu'il est avant tout celui de l'aventure, de l'exotisme et de la quête. En effet, Bonpland apparaît ici comme un archétype de l'aventurier ou de ces héros qui combattaient les moulins à vent.
La vie de ce botaniste et médecin né Rochelais en 1773 et mort presque Argentin en 1858 s'inscrit dans la grande histoire des doux rêveurs : un homme épris des Lumières, de philanthropie et d'un humanisme qui semble candide... Cet homme ayant le goût des autres, depuis la cour napoléonienne jusqu'aux forêts brésiliennes, est ainsi reconstitué dans sa quête de liberté et dans son amour de celle acquise par les nations sud-américaines au début des années 1810.
Éric Courthès a puisé là pour dresser un portrait inspiré de l'éternel voyageur ressuscitant de ses multiples morts symboliques, renonçant à son héritage charentais, à sa vie scientifique française, à sa famille portègne, à son existence paraguayenne, à ses amours argentines... Aimé Bonpland navigua entre la gloire, l'enfer et l'oubli.
C'est en passant par toutes ces étapes que l'auteur nous explique les raisons de ce voyage sans retour, en privilégiant les amours et les amitiés aux faits politiques sans toutefois oublier le complexe contexte de la formation des États rioplatenses. Voilà pourquoi ce livre constitue un roman historique et une histoire romantique rigoureusement réussis. »
Extraits de la postface de Cédric Cerruti