Il suffit d'évoquer les noms de Proust, de Gracq et de Stefan Zweig, en littérature, celui de Freud en psychanalyse, pour mesurer la dette que le XXe siècle entretient par rapport à son devancier. La pensée politique (socialiste, libérale ou conservatrice) se nourrit encore à lui. Il n'est pas jusqu'à l'invective, chez Léon Daudet pourfendeur de ce qu'il appelle le stupide XIXe siècle, qui ne soit une forme d'aveu : le XXe siècle se pense par rapport à son prédécesseur. Quelle est donc l'ombre portée par le XIXe siècle sur le XXe ? Pour tenter de répondre à la question, l'ouvrage prend de la hauteur et choisit quelques plans significatifs. On voit ainsi le siècle «de droite» ou à travers le féminisme des années 1970, dans la littérature, les beaux-arts et le cinéma. Après le succès du XIXe par lui-même, voici le second volet attendu de l'enquête. L'image s'éclaire, sans perdre son secret.