Lorsqu’il s’agit de mettre en perspective Torah et psychanalyse, une question de méthode se pose. Je m’appuierai alors sur ce que j’appelle l’ouverture de l’inconscient, comme moyen d’interprétation de la Torah et de ses grands commentaires, Talmud et Midrash. Je souhaite ainsi tisser un chemin, ouvert, certes, mais très limité, qui me permette de saisir en quoi ce que j’appelle la Loi symbolique, hok, se constitue d’une extraction du savoir inconscient, au travers de la métaphore des lois cultuelles et des coutumes, mishpatim. J’ai bien conscience que cette méthode heurtera les philosophes de la religion, les exégètes procédant par l’étude des sources historiques, de même que les croyants inscrits dans le cadre d’une lecture autorisée de la Bible. À cet égard, ma propre lecture ne s’autorise que d’elle-même et de quelques grands commentaires.