L'Échappée chinoise
La mort de Claude Margat fin novembre 2018 a rendu plus sombre la publication de ce livre.
Il y explique à Olivier Desgranges ce qui l'a nourri dans la pensée chinoise. Autodidacte dans son exploration de cette culture que Simon Leys appelait « l'autre pôle de l'expérience humaine », il évoque la peinture de paysage, la découverte de la nature et du véritable soi, ce que signifie le Dao, comment appréhender le temps qui n'existe pas, l'espace, vastitude illimitée et passage, ce que veut dire le « wu wei » ou le non-agir, l'intemporalité de la pensée de Tchouang-Tseu, le pouvoir néfaste des religions et du capitalisme et que le seul divin, dépouillé de ses oripeaux anthropomorphiques, est dans le vivant. L'Humanité, apparue à un moment de l'évolution des espèces, disparaîtra comme ont disparu les dinosaures. Ce livre paraît au moment où s'ouvre au musée Hèbre de Saint-Clément à Rochefort une grande rétrospective de ses peintures de paysage qu'il exécuta à la suite de ses longues marches dans le marais de Brouage comme il s'en explique dans L'Horizon des cent pas (La Différence, 2005).