À la recherche du temps perdu est une « recherche de la vérité » produite par la seule écriture romanesque. Cette hypothèse soutient le présent ouvrage. Elle n'est valide qu'à la condition de montrer que l'écriture proustienne est de part en part écriture de l'involontaire. L'involontaire constitue la clé qui permet d'accéder au « réel » profond, plus réel et plus profond que ce que nous en transmettent le souvenir, l'intelligence, les yeux ou encore la « patience du concept ». Le flux vivant qui traverse « le réel, l'involontaire et la sensation », c'est le temps. À la recherche du temps perdu décrit des affects, c'est-à-dire des modes temporels du réel que la sensation involontaire révèle, entre instant et éternité.