Ayant, dans un précédent ouvrage, analysé la logique de l'échec scolaire comme rapport déficient au langage dont l'école se fait le révélateur, l'auteur s'attache cette fois à élucider les rapports de l'éducation (vue sous l'angle des droits, devoirs et pouvoirs des parents) avec le langage.
Facteur décisif de l'humanisation, le langage, omniprésent, dépend étroitement, pour ce qui est de son acquisition par l'enfant, des déterminismes historiques, sociaux et économiques qui régissent la vie familiale.
Or la famille occidentale se réduisant de plus en plus à la seule mère, dans un contexte où l'activité des femmes s'est considérablement développée, cette étude prend un tour féministe inattendu en mettant l'accent sur les difficultés - immémoriales mais occultées - de la condition féminine, et la (re)conquête du pouvoir et du temps qu'il ne tient qu'aux mères d'entreprendre d'urgence dans l'optique d'une éducation de l'enfant plus heureuse.