Émerveillée par le jeu de Franz Liszt et frappée par l'harmonie qui réside entre la pensée et les mains
de l'artiste, Marie Jaëll décide de découvrir par la science le secret du toucher lisztien.
Le plus souvent assis à une table, les doigts posés sur celle-ci, Liszt faisait le lien entre ce qu'il entendait
mentalement et ce qu'il jouait en silence. Pour Marie Jaëll, cette interaction entre la pensée et
la main relève d'une éducation, rendue possible uniquement à partir de la connaissance approfondie
de cet organe du toucher et de la préhension. Au début du XXe siècle, Marie Jaëll travaille en collaboration
avec le docteur Charles Féré et crée des exercices permettant d'améliorer les fonctions de la
main (raffinement de la sensibilité, dissociation des mouvements des doigts...)
Les progrès obtenus sont bientôt évidents : la conscience des mouvements devient de plus en plus
précise. L'habileté des doigts, leur adresse, leur rapidité et leur efficacité se développent, qualités
dont le pianiste a besoin pour s'exprimer pleinement. Ce sont ces exercices que les auteurs du
présent ouvrage proposent au lecteur pour éduquer la main des futurs pianistes, voire de tous les
instrumentistes.