L'église des pas perdus. Quand Catherine King s'aventure seule
dans la nuit pour aller voir les ossements humains mystérieusement apparus devant
l'église de sa propriété, son amie Maria Dlamini la suit. C'est la fin de l'apartheid, les
leaders noirs ont été relâchés. Les deux femmes sont âgées : elles ont été élevées
ensemble, près de soixante-dix ans auparavant, dans cette ferme au nord-est de
Johannesburg dont le père de Catherine, d'origine britannique, était le propriétaire
et où la mère de Maria était la cuisinière noire.
Très tôt, la vie les a séparées : Maria est restée à la ferme, tandis que Catherine en
était brutalement arrachée dès 1931. Quand elle revient vingt ans plus tard, Tom et
Isobel Fyncham en sont les nouveaux propriétaires. Entre Catherine et Tom, l'attirance
est immédiate mais des ombres rôdent. C'est en partant sur les traces de son père
défunt que la jeune femme parviendra à démêler les raisons du malaise et les origines
du drame qui s'est joué, à son insu, entre Tom, Isobel et elle-même. Tout au long du
roman, Maria veille sur son amie, secondée en cela par un voisin afrikaner, Hendrik,
lui aussi fasciné par la belle et fougueuse Catherine.
Roman du retour au pays natal, roman de la perte et de la trahison, de l'amitié et
de la réconciliation, L'Église des pas perdus est un livre au suspense impeccablement
orchestré, aux descriptions somptueuses, qui dit la complexité des relations entre
les êtres dans un pays traversé par l'apartheid.