En publiant cette encyclique au début du troisième millénaire,
Jean-Paul II place les «temps nouveaux», riches d'espoirs
autant que lourds d'incertitudes, sous le signe de l'Eucharistie.
Comme l'indique clairement le titre, le Pape ne considère
pas l'Eucharistie comme un élément isolé, mais dans son lien
avec l'Église. Ce rapport entre l'Église et l'Eucharistie est
essentiel. L'Église et l'Eucharistie ne se comprennent que
l'une par l'autre.
Jean-Paul II nous donne aussi son «propre témoignage de
foi en la très sainte Eucharistie». «Ici, dit-il, se trouve le trésor
de l'Église, le coeur du monde, le gage du terme auquel
aspire tout homme, même inconsciemment.» Comment
pourrions-nous négliger un tel trésor ? Ou encore le réduire,
le manipuler ?
Les «exigences» et «règles» rappelées au long de cette encyclique
n'ont qu'un but : que le trésor reste bien un trésor,
reconnu comme tel. D'abord par les catholiques, appelés à le
redécouvrir et à en témoigner ; ensuite par tous les chrétiens,
invités à l'accueillir en sa plénitude.