Au mois de juillet 1798, les troupes françaises commandées par le général Bonaparte débarquent à Alexandrie. Cette confrontation avec l'Egypte constitue un véritable choc culturel.
Pendant trois ans, les Français découvrent le désert, ses mirages et ses Bédouins, le labyrinthe de la ville orientale et la crue du Nil. L'armée rencontre des ennemis plus implacables que les mamelouks ; la peste et le typhus. Savants et ingénieurs dressent la carte de la région préparent le percement de l'isthme de Suez et font l'inventaire systématique du pays ; ils explorent les monuments pharaoniques, les dessinent et les relèvent dans des conditions difficiles.
En ville, la petite communauté sinstalle, avec ses quartiers, ses ateliers et manufactures, ses journaux ses cafés, son théâtre. L'ordre français régne dans la rue mais, pour le peuple égyptien, c'est un pouvoir étranger à sa religion, qui dérange ses règles et ses routines. Si les contacts entre les Français et la population sont nombreux, ils restent superficiels, parce que les rapports sont inégaux et qu'il faudrait apprendre les coutumes de l'autre.
L'expédition laisse pourtant des traces profondes et, une fois les Français parfis, les relations franco-égyptiennes se font plus étroites. La modernisation germera dans l'Egypte de Muhammad'Ali.