Il restait encore des documents à découvrir sur la romancière morte Harriet Norman. Un film, qui n'avait pas encore été monté, la montrait sur une terrasse à Rome, au début des années soixante-dix. Cette terrasse où je devais, moi-même, par hasard, me retrouver trente ans plus tard et vivre une fois encore mon amour pour Hervé que je croyais avoir perdu. A l'occasion d'un voyage en Amérique du Sud, dans une capitale hantée par des poètes français, j'ai retrouvé la trace d'Harriet et j'ai essayé de réfléchir au temps, à la persistance du sentiment amoureux, à la solitude, à la nécessité de la littérature. J'ai ranimé des figures réelles et imaginaires dans ce livre qui prolonge, de l'autre côté du monde, la passion que j'ai décrite dans Aimer et dans Consolation provisoire. Il n'y a pas de dernier mot.
R. de C.